Les peurs de l'écrivain
- Angélique Cadet
- 18 mars 2023
- 3 min de lecture

C'est le moment de tout vous révéler sur les peurs de l'écrivain. Beaucoup se reconnaîtrons j'en suis sûre mais je vais vous parler uniquement de mon expérience personnelle en tant qu'auteure de romans. Il faut savoir que j'ai toujours adoré imaginer des histoires depuis mon enfance. Je crois que j'ai écris ma première histoire à l'âge de dix ans et lorsque je l'ai fais lire à un adulte qui lui même l'a fait lire à d'autres adultes, personne n'a cru que ces idées venaient de moi (car elles étaient trop développées, trop farfelues et que selon eux, une enfant de dix ans serait incapable de construire une telle trame). Personne n'a cru en moi, en mon potentiel. Alors tout simplement j'ai arrêté d'écrire des histoires sauf à l'école lorsque c'était demandé en expression écrite, d'ailleurs c'était grâce à ca que j'ai pu garder une moyenne à peu près correct en français. Mes professeurs m'avaient bien fait comprendre tout au long de ma scolarité que j'étais vouée à l'échec. J'ai arrêté l'école à seize ans (j'avais pleins de problèmes, si ca vous intéresse vous trouverez une vidéo à ce sujet). Bref. J'ai repris l'écriture à l'âge de 21 ans, le jour de mon anniversaire et j'ai inventé un personnage qui allait complètement bouleverser ma vie. Alia Grondin était devenue ma nouvelle obsession, l'héroïne d'une nouvelle histoire qui me portera durant de longues années, une histoire qui deviendra une série de romans publiés intitulée "Mission mermaid". Bien évidement avant d'en arriver à là, j'ai eu de grandes peurs. Rien que pour me lancer déjà, moi la maman solo paumée et jeune décrocheuse scolaire qui était nulle en grammaire, en orthographe, en conjugaison MAIS qui avait un potentiel créatif hors-normes. Mon premier manuscrit était un désastre sans nom, je dois l'avouer, même corrections après corrections, j'ai dû le retravailler, encore et encore et encore... Parfois je pensais que je n'allais jamais y arriver, que j'étais nulle et que de toute façon personne n'avais jamais cru en moi. Mais quelque chose avait changé depuis, plus je parlais de mon projet d'écriture plus certaines personnes ont commencés à y croire. Et si d'autre gens pouvait en être convaincus, je devais y croire aussi. Ca a pris énormément de temps. J'ai eu beaucoup trop d'incertitudes. Ecrire devient une phase très particulière, intime et bouleversante. Lorsque qu'on écrit, on se livre à cœur ouvert, c'est l'âme qui parle et elle ne ment jamais. On se retrouve parfois pris dans une sorte de transe créative, pure et authentique. L'humain à plusieurs facettes mais l'écrivain lui est honnête dans ce qu'il souhaite transmettre comme message et comme énergie. C'est beau mais cela rend l'aventure tout aussi difficile. Souvent on se retrouve confronté à des choses qu'on préférerai fuir, quand ca arrive, on ferme son ordinateur et on se dit "Je reprendrai plus tard". On a peur, pas seulement de ne pas être assez bon, de faire des fautes, de ne pas terminer le manuscrit ou que notre histoire ne plait pas au public, non... Il y a aussi la peur qu'on ne voit pas arriver, on ne la comprend pas toujours mais elle est bien présente, c'est celle d'être confronté à une partie de soi-même dans son propre récit. Il faut savoir que lorsque l'un de mes personnage passe une épreuve importante, il m'impacte indirectement. Je considère qu'une part de moi vit dans chacun de mes personnages. Donc chaque décision, chaque direction, chaque message que porte mes héros sont important. Quelques fois mes protagonistes prennent des chemins que je n' avais pas forcément anticipés. C'est étrange mais il arrive que les caractères de nos personnages prennent le dessus sur la trame initiale - ce que j'appelle le combat entre le conscient (le moi de base) et l'inconscient (le moi que je ne connais pas vraiment). En bref, l'écrivain est souvent en conflit avec lui même et c'est terrifiant. Mais c'est en prenant son courage à deux mains, en se forçant à réouvrir son ordinateur et en décidant de se faire confiance, que tout prend un sens. Je connais trop bien les peurs de l'écrivain. J'ai décidé que mon ordinateur ne serai plus un ennemis à temps partiel mais uniquement mon meilleur ami qui reçoit, accepte et conserve mes créations. J'ai conçu les housses d'ordinateurs portables "Mission mermaid" qui ne sont pas du tout magiques et qui ne vont pas faire disparaître toutes vos peurs ni vos blocages, mais juste destinées à vous rappeler que vous n'êtes pas seul et que si moi j'ai réussi, tout le monde peut réussir. L'aventure "Mission mermaid" nous rappelle que nous devons tous garder espoir en l'humain, quelques soit nos failles, nos souffrance, nos erreurs, nos peurs. Garder espoir en soi-même car nous sommes capables d'être meilleurs et bienveillants. Nous avons tous en nous, un grand potentiel, il suffit de s'écouter malgré les bruits du monde car vous faîtes partie de la
"Mission mermaid " 🧜♀️

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